Cette nouvelle voie d’abord de hanche est une réelle évolution voir une révolution.

Elle reprend les éléments essentiels de la voie d’abord antérieure décrite avant les années 1960.Le principe général est d’avoir un d’abord le plus direct possible sur l’articulation coxo-fémorale en faisant le moins de dégâts possibles.

Traditionnellement, l’incision était verticale et l’intervention se pratiquait le plus souvent sur table orthopédique de traction. Il s’agissait de la voie d’abord la moins pratiquée au monde essentiellement en raison de difficultés techniques mais aussi en raison de la difficulté à contrôler efficacement la longueur des membres inférieurs opérés.S’agissant d’une voie d’abord peu employée, la courbe d’apprentissage des chirurgiens était parfois un peu laborieuse et émaillée de complications.

La voie d’abord de type Bikini explore une nouvelle dimension à la fois par un nouveau type d’incision qui cette fois-ci est parallèle au pli de l’aine mais aussi par  le développement d’un matériel adapté pour rendre cette voie d’abord plus facile à exécuter, plus reproductible.

Les outils développés sont essentiellement des écarteurs auto statiques qui vont permettre une exposition fiable stable et suffisamment large pour mettre en place à la fois la prothèse cotyloïdienne et l’implant fémoral.

Cela va permettre d’effectuer une réelle économie musculaire et ligamentaire qui va permettre une récupération plus rapide du patient. Une meilleure exposition va aussi permettre  une hémostase de meilleure qualité afin de limiter les saignements pendant l’intervention.

Il existe donc des avantages multiples, une installation plus facile et plus rapide, une réalisation de la prothèse dans de meilleures conditions techniques avec plus de sécurité, une récupération plus rapide, une diminution franche des risques de complications, on notera aussi de façon certes accessoire mais tout de même importante à l’avantage cosmétique non négligeable.

On notera enfin que cet apprentissage de la voie bikini avec la participation du laboratoire qui développe la prothèse  se fait dans un esprit de compagnonnage que l’on aimerait voir plus souvent tellement il est agréable et indispensable.